Ibrahima, formateur à Droit et Devoir à Mons, explique que la validation des compétences lui a permis de booster sa carrière professionnelle : « Au début, j’étais sous contrat d’article 60, j’étais au CPAS et je travaillais comme ouvrier polyvalent. Puis, chez Droit et Devoir, j’ai appris le métier de valoriste généraliste et de conducteur de chariot élévateur. Par la suite, j’ai passé mon épreuve de validation des compétences pour le métier de valoriste généraliste. Ça m’a permis de gravir les échelons au sein de Droit et Devoir et je suis maintenant formateur. »
Un des stagiaires d’Ibrahima a également passé ses épreuves de validation des compétences : « Je suis sous contrat d’article 60 à Droit et Devoir. J’ai appris le métier de valoriste généraliste : j’ai appris à faire la collecte, le démantelage, la réparation. Mais j’avais un peu plus de mal avec le tri ; savoir comment recycler, savoir si un objet est incinérable ou pas. Quand j’ai passé mes épreuves de validation des compétences, j’ai réussi la première, mais pas la deuxième. Je n’étais pas assez prêt, et il y a aussi le stress. Ça reste un examen. Ibrahima, mon formateur, m’a dit qu’il ne faut pas considérer ça comme un échec. Rien que prendre l’initiative d’y aller, c’est un grand pas. J’ai alors repassé la deuxième épreuve et je l’ai réussie. J’ai été félicité et je me suis senti fier et bien. J’ai remercié les personnes présentes et puis je suis sorti et j’ai crié de joie. »
Anna-Maria Toscano, coordinatrice pédagogique et de projets, explique : « Leur réussite, c’est notre réussite. Notre mission première, c’est de former les plus éloignés de l’emploi. Notre volonté était d’apporter une plus-value à ce projet en permettant aux personnes qui n’ont jamais eu de reconnaissance professionnelle ou de diplôme de passer une épreuve en lien avec leur métier. Après tout le travail accompli, la validation des compétences, c’est la cerise sur le gâteau. »
Marina Parlapiano, agente de guidance d’orientation et d’intégration, propose des séances d’information collectives aux stagiaires en début de parcours afin de répondre à toutes leurs interrogations et aussi de réduire le stress que peuvent ressentir les stagiaires par rapport à l’épreuve de validation des compétences.
Les personnes marquant leur intérêt pour la validation des compétences peuvent aller visiter le Centre de validation des compétences dans lequel elles passeront l’épreuve. Il s’agit du Centre de compétence Technobel et du Centre de compétence Technocité pour le métier de technicien(ne) PC & Réseaux, du Centre de formation Le Forem de Liège - Val Benoît pour le métier d’opérateur(rice) call center, du Centre IFAPME de Charleroi pour le métier de conducteur(rice) de chariot élévateur et du Centre de Formation Le Forem de Mons pour le métier de valoriste généraliste.
Les personnes passent ensuite une guidance avec les Centres en charge des métiers concernés. Avant de passer les épreuves de validation des compétences, Droit et Devoir leur proposent des modules de renforcement des compétences en lien avec leurs métiers, mais aussi des modules pour les aider à avoir davantage confiance en eux, à mieux gérer leur stress et leur temps, à s’exprimer correctement à l’oral et à bien présenter lors d’un entretien.
Droit et Devoir est une ASBL et entreprise d’économie sociale. C’est également un des CISP (Centre d’insertion socioprofessionnelle) porteurs du Projet intitulé « Information et Accompagnement à la validation des compétences pour les publics plus éloignés de l’emploi » du Plan de Relance de la Wallonie.
Droit et Devoir accueille entre 70 et 80 stagiaires par an. Ces stagiaires ont plus de 18 ans et ont maximum le diplôme de secondaire du 2e degré. 4 filières leur sont proposées : technicien(ne) pc & réseaux, opérateur(rice) call center, valoriste généraliste et conducteur(rice) de chariot élévateur.